Allocution de SEM Eric P. Whitaker à l’Occasion de la 8ème Journée Nationale de la Liberté de la Presse

Maison de la Presse, Niamey, Niger

30 novembre 2021

Excellence Monsieur le Ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions

Monsieur le Président de la Maison de la Presse

Madame la Présidente de l’APAC-Niger

Chers journalistes

Mesdames, Messieurs

 

Bonjour

Je suis heureux d’être ici aujourd’hui pour célébrer la 8ème édition de la Journée nationale de la liberté de la presse. Je suis d’autant plus ravi que cette célébration se déroule à la Maison de la Presse avec vous tous. Comme à l’accoutumé, en pareil circonstance, un proverbe haoussa me vient à l’esprit : « Magana Jari Ce ». Cela signifie grosso modo : « Les mots sont un trésor. »

Dans presque toutes les réunions avec nos homologues nigériens et internationaux ces quatre dernières années, j’ai discuté de l’importance des libertés civiles au Niger. Nous soulignons que les droits des citoyens à la liberté de presse, à la liberté d’expression, de réunion, d’association et de réparation, doivent être protégés. Nous soulignons que le rôle des libertés civiles dans une société libre, plus particulièrement celui des médias, est essentiel pour établir et maintenir une bonne gouvernance.

Une bonne partie de la bonne gouvernance est centrée sur la responsabilité que joue la presse dans la qualité, l’équité et l’exactitude de ses rapports sur les activités et les décisions quotidiennes du gouvernement. La presse joue également un rôle important dans l’accès des citoyens à l’information, en promouvant la transparence et en dénonçant la corruption afin d’encourager les enquêtes et les poursuites formelles.

De même, la préservation des droits de l’homme et des libertés civiles est cruciale pour renforcer la gouvernance et vaincre l’extrémisme violent. Les allégations de violations des droits humains doivent faire l’objet d’une enquête crédible dans le cadre d’une procédure régulière, y compris pour les personnes accusées et celles reconnues coupables. Le non-respect des droits de l’homme et de la protection des libertés civiles risque de saper notre travail acharné pour vaincre l’extrémisme violent. Se concentrer sur les droits de l’homme et les libertés civiles renforce la cohésion sociale, consolide la démocratie et démontre une bonne gouvernance.

Les États-Unis sont très attachés à ce droit fondamental d’une presse libre. Elle est inscrite dans le premier amendement de notre Constitution. Bien que l’amendement ne compte que 45 [quarante-cinq] mots, il protège nos libertés les plus essentielles en tant qu’êtres humains – la liberté d’expression et la liberté de la presse, ainsi que la liberté de religion, de réunion et de pétition. Avec ces mots, nous défendons notre démocratie et nous nous efforçons de maintenir une bonne gouvernance.

Être journaliste n’est pas facile. Nous sommes bombardés quotidiennement d’informations, pas toutes véridiques, et pas toutes destinées au bien public. De nouvelles plateformes médiatiques se développent également chaque jour, et certaines sont très complexes et difficiles à comprendre.

Une autre réalité à laquelle nous sommes confrontés est qu’il y a ceux qui préfèrent que les journalistes ne fassent pas du tout leur travail. Et à cette fin, l’Ambassade des États-Unis suit de près toutes les affaires judiciaires impliquant des membres de la presse nigérienne.

Nous le faisons parce que le gouvernement américain s’est engagé à soutenir un journalisme responsable. Nous pensons que le développement d’une presse solide et digne de confiance fait partie de la bonne gouvernance et est un élément essentiel de notre partenariat. Pendant que nous travaillons avec nos partenaires nigériens pour promouvoir le développement économique et la sécurité, nous nous concentrons également sur le renforcement de capacité du corps de la presse par le biais de formations et d’autres programmes.

La section Diplomatie Publique de l’Ambassade et l’USAID/Niger ont soutenu la formation de journalistes et de blogueurs sur la communication politique pendant les élections, sur la couverture de l’extrémisme violent et sur le journalisme d’investigation. Par ailleurs, la même section s’est associée à l’Université du Missouri, qui abrite la plus ancienne école de journalisme des États-Unis, pour organiser des formations en journalisme au Niger, en janvier. Des éminents professeurs de cette institution formeront des journalistes à Niamey, Agadez, Zinder et Maradi. Nous sommes très enthousiastes pour ce programme et ce qu’il a à offrir au journalisme nigérien et à la liberté de la presse et son impact sur la promotion de la bonne gouvernance.

En conclusion, je souhaite féliciter les journalistes nigériens et les organisations médiatiques telles que la Maison de la Presse pour tout le travail que vous faites pour promouvoir, protéger et faire progresser la liberté de la presse au Niger. Ce que vous faites est essentiel pour établir une bonne gouvernance au Niger et garantir que « Le Niger se lève ».

Je vous remercie.