Les États-Unis font progresser la prospérité mondiale. Voici comment.

Secretary of State Antony Blinken speaks at George Washington University in Washington, Thursday, May 26, 2022, outlining the administration's policy toward China at an event hosted by the Asia Society. (AP Photo/ Carolyn Kaster)

Les États-Unis sont déterminés à faire progresser la paix, la prospérité et la liberté dans le monde et à construire un monde où les nations peuvent tracer leur propre voie, a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken.

Dans un discours majeur prononcé le 26 mai à l’université George Washington à Washington, le chef de la diplomatie américaine a exposé l’approche du gouvernement Biden-Harris pour défendre et réformer les principes et les institutions internationales qui ont sorti des milliards de personnes de la pauvreté, tout en soutenant les droits humains et la souveraineté nationale.

« Notre tâche consiste à prouver une fois de plus que la démocratie peut relever les défis urgents, créer des opportunités, faire progresser la dignité humaine, que l’avenir appartient à ceux qui croient en la liberté et que tous les pays seront libres de tracer leur propre chemin sans contrainte », a-t-il déclaré.

Dans son discours, Antony Blinken a opposé la vision des États-Unis aux défis que pose la République populaire de Chine (RPC).

« La Chine est le seul pays ayant à la fois l’intention de remodeler l’ordre international et, de plus en plus, la puissance économique, diplomatique, militaire et technologique pour y parvenir, a-t-il constaté. La vision de Pékin nous éloignerait des valeurs universelles qui ont soutenu une très grande partie des progrès réalisés dans ce monde depuis 75 ans. »

Le secrétaire d’État a cité la défense de Vladimir Poutine par le président de la RPC, Xi Jinping, quand la Russie renforçait son dispositif militaire en prévision de l’invasion de l’Ukraine, ainsi que le génocide et les crimes contre l’humanité perpétrés par la RPC au Xinjiang,les violations des droits humains des Tibétains et la répression de la démocratie à Hong Kong.

D’autre part, le haut responsable a fait remarquer que les politiques économiques de la RPC sapaient les principes qui ont permis son essor économique, alors qu’elle devrait les défendre pour que d’autres nations puissent en bénéficier également. Les États-Unis, a-t-il insisté, ne recherchent « ni le conflit ni une nouvelle guerre froide avec la RPC », ni à changer son système politique. Au contraire, les États-Unis et leurs partenaires s’efforcent de façonner un avenir qui soit avantageux pour tous les pays, a-t-il ajouté.

Cela inclut un partenariat avec la RPC lorsque cela est possible. Antony Blinken a cité la déclaration conjointe des États-Unis et de la Chine à Glasgow en 2021 sur la lutte contre les émissions de méthane et de charbon comme une collaboration réussie et a envisagé la lutte contre les pénuries alimentaires mondiales au nombre des possibilités de future coopération.

« Travailler ensemble pour résoudre les grands défis est ce que le monde attend des grandes puissances », a-t-il souligné. « Il n’y a aucune raison pour que nos grandes nations ne puissent pas coexister pacifiquement, partager et contribuer ensemble au progrès humain. »

Les États-Unis cherchent à moderniser le système mondial afin qu’il fonctionne « pour toutes les nations, grandes et petites ». Pour ce faire, a-t-il expliqué, ils investissent dans leur population, alignent leurs efforts sur ceux de partenaires de même sensibilité et se font concurrence sur un pied d’égalité.

En investissant dans les infrastructures, l’éducation et la recherche, les États-Unis misent sur l’ingéniosité de leur main-d’œuvre pour développer les technologies de l’avenir. Leur main-d’œuvre compte d’ailleurs de nombreuses personnes originaires de Chine qui sont venues faire leurs études aux États-Unis et qui y sont ensuite restées.

Les partenariats, tels que le Conseil du commerce et des technologies entre les États-Unis et l’Union européenne, veillent à que les nouvelles technologies soutiennent des valeurs démocratiques et non autoritaires. Le nouveau Cadre économique pour l’Indopacifique (IPEF), lancé par le président Biden à Tokyo le 23 mai, vise à faire progresser la croissance économique à l’échelle mondiale et à approfondir la coopération pour relever les défis mondiaux du XXIe siècle. Les 13 membres fondateurs de l’IPEF représentent plus de 40 % de l’économie mondiale.

Les États-Unis travaillent avec leurs partenaires du Quad (l’Australie, l’Inde et le Japon), ainsi qu’avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, pour relever les défis mondiaux comme la COVID-19 et la crise climatique.

« Nous ne pouvons pas compter sur Pékin pour changer de trajectoire, a souligné Antony Blinken. Nous allons donc façonner l’environnement stratégique autour de Pékin pour faire avancer notre vision d’un système international ouvert et inclusif. »